PONTONX SUR L'ADOUR
4 mars 2017
Allocution de André LAMIELLE président du comité de Pontonx sur l'Adour
Dès le 11 novembre 2014, le Président du Comité Pontois du Souvenir Français et Monsieur le Maire de Pontonx dévoilaient, en ouverture de la célébration du 11 novembre , le nom de Joseph Danglade, un 78ème Poilu jusqu'alors oublié, sur le monument aux morts de la commune, retrouvant cent ans après ses deux frères Maurice et Jean Baptiste tous morts pour la France.
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Avec cette date anniversaire l'inauguration du Carré Militaire au-delà d'un acte de sauvegarde de trois tombes de poilus morts pour la France retrace symboliquement les manifestations pontoises précédentes : rappel de l'existence d'un hôpital militaire , symbolisé par la mort du breton Carval Guillaume et rappel du statut de pionnier de l'Aviation Militaire et de ses sacrifices, incarné par la tombe d'un élève-pilote l'adjudant Gullon Joseph, un spahi grenoblois qui « aux alentours de midi » trouvait la mort à l'atterrissage, c'était le 4 mars 1917, il y a 100 ans aujourd'hui, jour pour jour, sur notre terrain. Dans une troisième tombe notre pontois réhabilité devait symboliser le sacrifice de nos 78 poilus, malheureusement, l'opposition " in extrémis " d'une des cinq descendants n'a pas permis le transfert de Joseph Danglade qui reste dans la tombe rénovée 154 .
Disposant d'un caveau de réserve, fallait-il se contenter d'attendre une prochaine et hypothétique déshérence ? Le Souvenir Français pour qui la sauvegarde des tombes de ceux qui sont morts pour la France est depuis sa création une mission sacrée ne pouvait-il pas en faire plus localement ?
Un grand poète, Victor Hugo, nous a laissé des vers immortels :
" Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie "
" Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie "
Oui bien sûr, mais à condition qu'ils en aient un !
Dans cet esprit les membres du Comité pontois du Souvenir Français, pour qui le devoir de mémoire est une mission sacrée, ayant récité à la communale ces vers célèbres et constaté que cent ans après 4 des 78 poilus toujours portés disparus n'ont toujours pas de signes de reconnaissance, ont décidé en accord avec la délégation départementale et la municipalité de faire de cette tombe en apposant une plaque-souvenir en hommage aux quatre disparus pontois, un mémorial aux plus déshérités de nos morts, à ces oubliés qui n'ont ni tombe, ni cercueil, ni même pour ceux disparus à l'étranger comme unique linceul un peu de terre de France ?
Dans un instant l'inauguration de ce Carré Militaire « hautement symbolique » clôturera en « point d'orgue » les manifestations commémoratives de la Grande Guerre organisées à Pontonx à l'initiative du Comité local du Souvenir Français.
Mesdames, Messieurs je vous remercie de votre longue attention .
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