Discours du chef d'Escadron Serge CLOSIER
président du comité de Pontonx-Pays-Tarusate

Le 3 septembre 1939, la France rentrait en guerre contre l'Allemagne nazie suite à l'invasion de la Pologne.Commençait alors, ce que les Français et les historiens ont appelé la « drôle de guerre ». Une guerre d'attente où les Français s'habituaient à croire à une « drôle de paix ». Sauf que le 10 mai 1940, tout vol en éclat par l'entrée des troupes allemandes en Belgique et dans les Ardennes. Cette « drôle de guerre » fit plus de 3000 morts parmi les combattants. Si la majorité d'entre eux se virent décerner la mention « MORT POUR LA FRANCE » parce qu'ils mouraient de maladie ou d'accident en temps de guerre, l'autre moitié d'entre eux sont MORTS POUR LA FRANCE au combat. Des combats oubliés ! Des combattants invisibles. Le Souvenir Français a souhaité rendre hommage à ces combattants oubliés. Ils étaient jeunes, issue pour une grande majorité du monde rural. Leur vie était simple, mais ils étaient la France !
Léon BELLEGARDE plus communément appelé Raymond, faisait partie de cette jeunesse prête à défendre son Pays.
Incorporé dès le début de la guerre au 49° régiment d'infanterie de BAYONNE, il est envoyé avec son unité en Lorraine en bordure de la ligne Maginot. Là-bas les accrochages et les harcèlements avec l'ennemi sont nombreux et nécessitent des patrouilles fréquentes le long de la frontière. Dans la nuit du 16 au 17 octobre 1939, dans le secteur de la commune de SAINT LOUIS LES BITCHE et alors que Raymond BELLEGARDE assure une patrouille avec quelques-uns de ses camarades, il est atteint par une rafale de mitrailleuse ennemie. Grièvement blessé, il est ramené vers nos lignes et aussitôt évacué sur l’hôpital local. Il décède malheureusement le 18 octobre 1939. Il avait 27 ans. Il fut, dans un premier temps, inhumé dans le cimetière de SAINT LOUIS LES BITCHE et il fallut attendre 9 années pour que sa dépouille soit rapatriée à BEGAAR où les honneurs lui furent rendus.
Raymond BELLEGARDE, vous qui êtes glorieusement tombé au champ d'honneur, vous symbolisez, aujourd'hui, tous ces combattants invisibles Landais de cette « drôle de guerre ». Nous ne pouvons que nous incliner avec respect devant votre sépulture et vous resterez à jamais sous la lumière de la mémoire.

 

 

 

 

 

 


Discours du Général de division (2èS) Jean-Pierre SABATHIER-DAGES,
Délégué Général du Souvenir Français des Landes

Pendant 4 années, nous avons rendu l’hommage qui convient aux poilus morts pour la France pendant cette grande guerre. Il se trouve que les traités de paix de Versailles et Trianon n’ont pu empêcher le déclenchement de cette 2eme guerre mondiale au bilan global horrible.
On oublie souvent que celle-ci ne se résume pas à la résistance, aux débarquements, aux opérations de 1944-1915 aboutissants au 8 mai 1945.
En 1939 le début de la guerre, perdue après les offensives foudroyantes du Reich d’Hitler, a vu des grandes batailles dans lesquelles s’illustrèrent nos armées avec des pertes importantes.
Le Souvenir Français, né en 1872, après la défaite de 1870, n’existe depuis lors que pour maintenir la mémoire des morts pour la France. Il était évident qu’il rende l’hommage mérité à ceux qui ont donné leur vie dans les courts combats d’il y a 80 ans.
Le récit qui vient de vous être fait par le président du comité Serge Closier retrace le cas de Léon Bellegarde, tué au combat. Cet enfant de Bégaar, courageux et déterminé, est le symbole du sacrifice de cette génération dans les combats de 1939 qui sont souvent injustement oubliés.
Le Souvenir français est surtout connu pour la sauvegarde des tombes individuelles et l’aide aux voyages de mémoire, mais sa mission centenaire, est aussi des pérenniser leur souvenir, c’est ce que nous faisons aujourd’hui, en accord parfait avec la municipalité et sa famille devant sa sépulture.
Nous vous exprimons, mesdames et messieurs toute notre gratitude d’avoir quitté vos obligations pour ce temps de recueillement souligné par les drapeaux présents.
Je vous remercie de votre attention et je laisse Monsieur le Maire prononcer son allocution.

 

 

 

 

 

 

 


Discours de Monsieur Jean-Pierre POUSSARD, maire de Bégaar
Vice Président de l’Intercommunalité du Pays Tarusate

Nous sommes rassemblés en ce 18 octobre 2019 dans le cimetière de Bégaar pour honorer la mémoire d’un soldat mort pour la France.
Dans le cadre des commémorations portées par le Souvenir Français aux morts pour la France de 1939 c’est le soldat Léon dit Raymond Bellegarde qui va être honoré pour le département des Landes dans notre village de Bégaar.
Je remercie la présence des autorités Militaires et civiles, les porte-drapeaux, les membres du Souvenir Français, les Anciens Combattants de Bégaar de la présence au combien précieuse de 2 classes de l’École de Bégaar entourées de leurs enseignants, des habitants de Bégaar et représentants d’associations, d’employés communaux et bien sûr de la présence de la famille du soldat Bellegarde.
Ce jour du 18 octobre est la date de la mort au front du soldat Bellegarde en 1939 à l’âge de 27 ans
Raymond Bellegarde était le fils de Joanes BELLEGARDE et de Marie Villenave né le 22 mai 1912 à quelques mètres d’ici ou la maison est toujours de propriété familiale.
Raymond BELLEGARDE avait un frère Jean qui était le père de Paulette Gabaich résidant actuellement en maison de santé, maman d’Evelyne Désiré entourée aujourd’hui de son mari Jean Michel Désiré et de leurs 2 enfants Hélène et Denis.
J’ai pu recueillir quelques rares informations sur Raymond BELLEGARDE et tout particulièrement qu’il était passionné de moto avec un oncle d’Annie Benesse et qu’ils organisaient des escapades quelques fois espiègles qu’ils racontaient au bar de chez Laboudigue, qu’il avait du succès auprès des filles de part une beauté naturelle.
Je vais vous relater quelques mots adressés lors de ses obsèques ici même par le maire de l‘époque Mr Joseph Ribaud.

* Mon Cher Raymond le sol de Bégaar t’accueille maintenant pour ton dernier repos.
Toute la commune de Bégaar est la réunie autour de ton cercueil drapé aux trois couleurs pour rendre un pieu hommage à la mémoire de son glorieux fils, de son héros.
Bégaar ne t’oubliera pas .....
*
Fin de citation

Pas de meilleure conclusion pour cet hommage au soldat Bellegarde

 

 

 

 

 

 

 


Discours de Monsieur Cédric GARENCE
Directeur de Cabinet de Monsieur le Préfet des Landes

en attente