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VOYAGE DE MEMOIRE EFFECTUE PAR LES ELEVES
D'UNE CLASSE DE TERMINALE DU LYCEE VICTOR DURUY

DU 19 AU 27 MARS 2011

 

 

Voir, Comprendre et Témoigner


ou la nécessité de ne pas rester muet devant les atrocités de la Shoah

 

Grâce à nos professeurs et à l'appui de toutes ces associations d’anciens combattants et du Souvenir Français qui travaillent sans cesse pour entretenir le souvenir et que nous remercions chaleureusement, le lycée Victor Duruy à Mont-de-Marsan nous a permis d'effectuer un tour d'Europe inoubliable du 19 au 27 mars 2011.
Pour nous, ces générations qui ont eu la chance de ne pas connaître directement la réalité de la guerre, dans tout ce qu’elle comporte de souffrances et d’horreurs, ce voyage, axé sur le devoir de mémoire entre l'Allemagne, la Pologne et la République Tchèque s'est avéré réellement bénéfique. Il nous a fait découvrir, sous la forme d’une boucle, la montée puis l'apogée du nazisme avec la solution finale, jusqu'à sa chute et les procès de Nuremberg.
On peut donner autant de cours d'histoire que l'on veut, rien ne remplace la vision concrète et réelle des choses.
Notre devoir de mémoire a donc débuté à Berlin et ses vestiges du « Mur de la honte », avec des graffitis à l'Ouest, symboles de liberté, et son austérité à l'Est. En parcourant les rues de cette ville en perpétuelle évolution, on peut retrouver à chaque coin de rue des stigmates de l’Histoire qui s’y entremêlent. Ces vestiges nous rappellent que les souffrances des Berlinois ne se sont pas arrêtées avec la fin de la folie nazie mais qu’elles se sont poursuivis bien au-delà avec les conséquences de la guerre froide.
Aux abords de ces restes de béton, un cube de verre abrite le musée de la Topographie de la Terreur, à l'endroit même où se dressaient, entre autre, les quartiers généraux de la Gestapo, de la SS et du Service de sécurité durant la guerre.
L'endroit n'est visiblement pas choisi au hasard. Ce musée présente l’éventail des différentes techniques conçues par les nazis pour soumettre l’Allemagne et se débarrasser de toute opposition : l’intimidation, la menace physique et psychologique permanente, l’emprisonnement dans les camps de concentration, la déportation…
À quelques centaines de mètres de là, le musée juif contraste nettement avec la précédente exposition d’intolérance et d’obscurantisme. Cet endroit un peu déroutant au niveau architectural retrace, sur deux étages, tout ce que doit l’Allemagne, et Berlin en particulier, à la culture juive et ce depuis le moyen âge.
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Le rez-de-chaussée évoque l’oppression de la communauté juive allemande pendant les années 30-40 et la fin tragique de tous ceux qui n’ont pu fuir le nazisme. Une fin représentée par la tour de l'Holocauste. Une pièce froide et imposante qui dérange et provoque un profond malaise. Un rappel de la Shoah saisissant.
Notre découverte berlinoise s'est achevée dans le quartier de la maison de Wannsee, demeure bourgeoise plutôt calme vue de l'extérieur, mais qui a pourtant abrité la réunion qui a mis en œuvre la plus abominable des industries de la mort. Berlin symbolise les plus grandes horreurs du XXème siècle, avec la Seconde Guerre Mondiale, puis la Guerre Froide et sa répression féroce.
La Pologne, pays qui garde des séquelles de l'Union soviétique, fut le point culminant de ce périple avec le camp d'Auschwitz-Birkenau. Ce camp constitue à lui seul un devoir de mémoire pour l'Humanité toute entière. Un lieu qui laisse sans voix, dès que l'on passe la grille d'entrée du camp, surplombé du tristement célèbre et cynique « Arbeit macht frei ».
Nos pensées puériles d'occidentaux disparaissent immédiatement. Les valises, les chaussures d'enfants et les traces de griffures sur les murs des chambres à gaz sont des cris de désespoir qui ne peuvent s'oublier. Aller à Auschwitz, c'est vouloir voir, et grandir. Pour ne plus jamais reproduire.
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A Birkenau,les preuves de l'extermination ont été sabotées par des nazis incapables d'assumer l'atrocité de leurs actes. L'endroit marque par son immensité et son mémorial aux victimes.
Dès le départ, notre guide prévient : « nous marchons sur des cendres ».Un discours cru, froid, mais tellement vrai. Les camps de la mort sont des lieux qui ne sont pas figés. Assagir, devenir vraiment adulte et pousser à la tolérance d'autrui, voilà leur fonction aujourd'hui.
Notre tour d'Europe nous à également emmenés en République Tchèque, avec la découverte de Prague, marquée par des lieux de culte nombreux et une histoire juive importante .
Cette population, principale victime des rafles et déportations vers les camps, a été décimée. La raison : d'après Hitler et ses disciples, la race juive serait « une vermine », un nuisible à exterminer pour purifier et étendre l'Empire allemand. Les déportés juifs sont donc coupables d'avoir une religion, ou tout simplement des parents juifs sans pour autant l'être. Finalement, ils auraient commis la fatale erreur de naitre ...
Cette théorie est clairement stupide. Les Hommes forment, quelle que soit la couleur de leur peau, une seule et même race, indissociable. Il est impossible de hiérarchiser les individus. Mais la religion juive a été considérée à l'époque comme une race.
Or, même si les ethnies ont des coutumes plus ou moins marquées, comment une religion peut-elle créer et étiqueter un individu dans chacune de ses spécificités ? Dans les dérives stigmatisantes actuelles, il est bon de rappeler l'absurdité du propos.
D'autant plus qu'il y a quelques décennies, de grandes difficultés économiques et le charisme conséquent d'un seul individu ont suffi pour faire naitre l'horreur absolue. Enfin, ce voyage s'est achevé par un retour en Allemagne, à Nuremberg, symbole de l'apogée nazie. La capitale idéologique du nazisme, avec ses nombreuses manifestations et expositions de la force et la puissance militaire du régime comme véritable propagande, à réussi à rassembler l'opinion publique.
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La ville, où ont eu lieu les procès les plus importants de l'Histoire de l'Humanité, héberge actuellement un Centre de documentation qui expose en détail la montée d'une idéologie hallucinante, portée par une propagande et une terreur puissantes. Avec son passé très douloureux, Nuremberg s'efforce d'entretenir la mémoire et ½uvre désormais pour la défense des Droits de l'Homme. Les lieux de mémoires doivent être exposés, pour ne pas tomber dans l'oubli. Se documenter, voyager, aller à la rencontre des témoins directs de l'Histoire qui ont vus, combattus pour la liberté des peuples, voilà ce qui peut faire ouvrir les yeux sur certaines idées reçues.
Alors que les Résistants se font de plus en plus rares, c'est aujourd'hui à nous de transmettre le souvenir et la mémoire du passé aux plus jeunes, tout en continuant à s'indigner contre les injustices.
Face au spectacle sordide auquel notre monde assiste actuellement, l'Homme n'a qu'à se tourner vers son passé et réfléchir. Dans ce cas, il est évident que les faits insoutenables qui s'effectuent aux quatre coins de la planète ne seraient plus ...

Emilie Giancarli – Audrey Dupouy

 

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